Préservation de la fertilité féminine

Dernière mise à jour : mardi 23 novembre 2021

Parmi les 48 000 nouvelles patientes présentant un cancer du sein, 7% ont moins de 40 ans et 2% ont de 25 à 35 ans. Les avancées thérapeutiques ont significativement amélioré le pronostic de ces patientes. Les traitements pourront cependant altérer les capacités de la reproduction de ces jeunes patientes. Or, certaines d’entre elles n’auront pas encore mené à bien leur projet de maternité. A distance de la prise en charge de leur cancer, ce projet parental sera une de leurs principales préoccupations. Des stratégies de préservation de la fertilité peuvent être mises en œuvre avant la mise en route des traitements du cancer. L’information sur le retentissement des traitements sur les capacités de la reproduction et sur les possibilités de préservation de la fertilité doit donc faire partie intégrante de l’offre de soins de ces jeunes patientes.

Consultez les recommandations INCaInstitut National Du Cancer 2021 :
Préservation de la fertilité chez les hommes et les femmes atteints de cancer – Thésaurus / Synthèse

Les consultations en Hauts-de-France

  • Coordonnées des consultations

    Nord et Pas-de-Calais

     

    Aisne, Somme et Oise

  • En savoir plus sur l'Observatoire de la fertilité

    L’Observatoire de la fertilité (après cancer)

    Le service de médecine de la reproduction à l’Hôpital Jeanne de Flandre dispose depuis 2006 d’un centre de préservation ovarienne ainsi que d’un observatoire de la fertilité après cancer. Une organisation logistique de centre et d’observatoire qui est à ce jour unique en France et en Europe.

    L’observatoire de la fertilité du CHU de Lille peut être saisi par les oncologues mais également par les patientes qui souhaitent faire le point sur leur fonctionnement ovarien après la maladie et sur leur fertilité future.

    Il est à la disposition de tous les centres publics et privés, adultes et enfants de la région Hauts-de-France.

    « L’observatoire régional de la fertilité génère chaque année 700 à 800 consultations et près de 500 patientes sont suivies par ce biais. Tous les établissements publics et privés de la région impliqués dans la prise en charge du cancer chez la femme font partie de cet observatoire, ce qui permet d’offrir une expertise unique aux patientes. Via cet observatoire, nous menons également de nombreux travaux de recherche sur la toxicité des protocoles de chimiothérapie sur la fonction hormonale et reproductive de l’ovaire »

    Christine DECANTER, Responsable du Centre de Préservation de la Fertilité Jeanne de Flandre

    Contact : emmanuelle.dorazio@chru-lille.fr
    CHU de Lille – Hôpital Jeanne de Flandre
    Service de Gynécologie Endocrinienne et Médecine de la Reproduction
    Rez de chaussée

    Dr Christine DECANTER
    Médecin de la reproduction

    Mme Emmanuelle D’ORAZIO
    Sage-femme

    Dr Laura KELLER
    Médecin biologiste de la reproduction

    Dr Brigitte LEROY-MARTIN
    Médecin biologiste de la reproduction

    Dr Pauline PLOUVIER
    Médecin de la reproduction

Vous souhaitez informer une patiente

Le Réseau Régional de Cancérologie et le groupe d’experts régionaux en préservation de l’onco-fertilité vous présentent les supports d’information à destination des patients et des professionnels

Consulter les supports d'information

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Les techniques de préservation de la fertilité

  • Les techniques de préservation de la fertilité

    • La congélation d’ovocytes

    Votre médecin peut vous avoir proposé d’effectuer une cryoconservation de vos ovocytes. Si par la suite, vous avez des difficultés à procréer, cela permettra à votre couple d’utiliser vos ovocytes congelés au moment où vous le souhaiterez, afin de vous aider pour votre projet d’enfant. C’est l’équipe médicale qui jugera avec vous de l’opportunité de réaliser cette cryopréservation dans votre plan de soins.

    Une stimulation ovarienne d’environ 12 jours est nécessaire afin de recueillir un nombre satisfaisant d’ovocytes. Un suivi par échographie sera réalisé pendant le traitement. Les ovocytes seront recueillis par voie transvaginale sous anesthésie. Ils seront ensuite congelés et stockés à votre nom au laboratoire de biologie de la reproduction.

    Chez les patients en couple, une congélation embryonnaire peut également être proposée.

    • La congélation de tissu ovarien

    Cette technique ne nécessite pas de stimulation préalable. Le prélèvement de tissu ovarien se fait par coelioscopie sous anesthésie générale. Il est ensuite stocké à votre nom au laboratoire de biologie de la reproduction.

     

     

     

  • Pendant et après le traitement

    Si vous recevez un traitement médical, une contraception non hormonale efficace est nécessaire. Les traitements médicaux ne sont pas compatibles avec un début de grossesse. La contraception œstroprogestative est contre indiquée dans certains types de cancer. Votre médecin vous proposera la méthode la plus adaptée à votre situation.

    Dans la plupart des cas, le traitement n’influence pas votre capacité à avoir des rapports sexuels. Si vous rencontrez des difficultés, n’hésitez pas à en parler à votre oncologue ou à un autre professionnel de santé qui pourra vous renseigner.

    Pendant et à l’issue de votre traitement, vos cycles ovariens peuvent être perturbés. Par la suite, la majorité des femmes traitées pour un cancer présente une fertilité normale. Néanmoins le traitement peut réduire le stock d’ovules : c’est ce que l’on appelle le risque d’insuffisance ovarienne précoce.

    A l’issue de votre traitement, un suivi de votre réserve ovarienne (prise de sang, échographie) vous sera proposé.

    Si à distance de votre traitement, vous ne parvenez pas à concevoir un enfant naturellement, vous pourrez demander la réutilisation des ovocytes congelés ou de votre tissu ovarien.

    Chaque année, le laboratoire de biologie de la reproduction vous demandera par courrier si vous souhaitez poursuivre la conservation de vos ovocytes ou de votre tissu ovarien (n’oubliez pas de les prévenir en cas de changement d’adresse).